Jusqu’au milieu du XXe siècle, les tanukis partageaient leur territoire avec les hommes. Mais l’urbanisation galopante, en menaçant leur habitat, les oblige à s’intégrer au monde des humains, sous peine de disparaître. Plein d’humour et de poésie, ce film, qui offre de délicats décors à l’aquarelle, évoque avec nostalgie l’ère préindustrielle et dénonce l’explosion de l’urbanisme.

Tout en étant diverti par ces animaux anthropomorphisés qui adorent se transformer devant les Hommes, le spectateur est amené à s’identifier à eux et réfléchir sur les sujets abordés.
En plus de cette profondeur thématique, Takahata sait nous séduire par une mise en scène magnifique, notamment les présentations simples de faits compliqués et des émotions des personnages, ainsi que l’illustration poétique des éléments naturels et saisonniers.
Ainsi, Pompoko est sans aucun doute un chef-d’œuvre dans lequel Isao Takahata manifeste pleinement diverses expérimentations ambitieuses en matière d’art de l’animation tout en gardant une grande profondeur humoristique, thématique et rhétorique, ce qui captivera autant les jeunes spectateurs que les adultes. (Benshi)

ISAO TAKAHATA

INTERPRÈTES : Voix de : Patrick Flohersheim, Guillaume Orsat, Virginie Méry…
SCÉNARIO : I. Takahata, d’après une idée originale de Hayao Miyazaki

MUSIQUE : Yakusa Gakudan, Shang Shang Typhoon
PRODUCTION : Studio Ghibli / Tokuma Shoten / NTV / Hakuhodo
COPIE : Num.

PRIX : Annecy 1995 : Cristal du long métrage