Description de l'évènement
Pascal THOMAS, France 1973, 1 h 57
Scénario : P. Thomas, Roland Duval ; Image : Philippe Guilbert ; Musique : Vladimir Cosma ; Interprètes : Annie Colé, Frédéric Duru, Bernard Menez, Jean Carmet, Daniel Ceccaldi…
Annie, une jeune fille de seize ans, amoureuse de Frédéric parti faire ses classes et son service militaire, rencontre Alexandre pendant ses vacances à la campagne. Il est plus âgé, possède une voiture, et avec lui elle connaît la “première fois”. De retour le temps d’une “perm”, Frédéric retrouve sa belle accompagné de ce grand dadais avec qui il va sympathiser.
Pleure pas la bouche pleine est-il le film d’une France disparue où les campagnes l’étaient encore et où les gars de la ville avaient le prestige que confère l’exotisme accompagné d’une voiture en état de marche ? Va savoir, mais il y a Jean Carmet magnifique et sobre dans un rôle taillé sur mesure, Bernard Menez débutant, trop à l’aise dans ses basquets pour y être tout à fait bien, et puis Annie Colé qu’on aurait aimé revoir, fausse ingénue rurale et vraie gamine décidée à croquer la vie comme elle vient. Un été pour découvrir le plaisir, les aléas du service militaire une donnée obsolète, un marivaudage campagnard où le rat des villes ne tient pas la distance devant la souris des champs. Dans ce décor traditionnel du cinéma français, les champs, et dans cet affrontement, traditionnel aussi, ville /campagne qu’illustra, parmi d’autres, Jean Dreville, Pascal Thomas fait passer un souffle nouveau, celui d’une jeunesse pas à bout de souffle, celui du plaisir des mots et des situations qui nous font rire. Un passage bucolique à l’âge adulte tout en sourire et quelques larmes.
Laisser un commentaire