Description de l'évènement

Micki and Maude

Blake EDWARDS, USA 1984, 1 h 58, film présenté par Emmanuel Mouret 

Scénario : Jonathan Reynolds ; Image : Ralph E. Winters ; Musique : Lee Holridge ; Interprètes : Dudley Moore, Amy Irving, Ann Reiking, Richard Mulligan, George Gaynes…

Journaliste de télévision, Rob est marié depuis sept ans à Micki, une brillante avocate qui a jusque-là privilégié sa carrière et repoussé le moment d’être mère. Cette situation désespère Rob, aussi est-il fou de joie quand sa maîtresse, Maude, une jolie violoncelliste, lui annonce qu’elle est enceinte. Alors qu’il s’apprête à demander le divorce pour l’épouser, Micki lui révèle qu’elle aussi attend elle un enfant. Incapable de renoncer à l’une ou l’autre de ces femmes, Rob se retrouve bigame. Sa vie se transforme alors en un véritable marathon, faite d’aller retour entre les domiciles de ses deux épouses et la préparation des deux naissances.

C’est auréolé des succès de Victor Victoria et Elle que Blake Edwards entreprend la réalisation de Micki et Maude. Un titre bref comme les précédents et donc déjà référencé. Superstitions de l’artiste peut-être… Deux prénoms féminins, il faut le préciser. Et pourquoi sont-ils ainsi associés ? Eh bien c’est parce que les deux jeunes femmes qui les arborent aiment le même homme et sont également fort aimées, et chacune dans l’ignorance la plus totale de l’autre ! C’est à partir de ces prémices – et nous n’en dirons pas davantage – que notre réalisateur, alors sexagénaire, un homme subtil et fin, plein d’expérience mais aussi amateur des plaisanteries les plus énormes, a bâti un film délicieusement drôle où nous suivons les mille et un mensonges et dissimulations élaborés, mais aussi parfois improvisés, par le héros du film, auquel le spectateur masculin n’a aucun mal à s’identifier (du côté des spectatrices, deux possibilités…) pour retarder l’aveu, faire obstacle, malgré une situation de plus en plus compliquée, à l’éclatement de la vérité.