Description de l'évènement
Mardi 23 mai – 19h
So British
Meurtre dans un jardin anglais
The Draughtsman’s Contract
Peter GREENAWAY, GB, 1984, 1h43 – DCP
Int : Anthony Higgins, Janet Suzman, Anne- Louise Lambert, Hugh Fraser…
À la fin du XVIIe siècle en Angleterre, Mrs Herbert demande à Mr Neville, un peintre-paysagiste réputé, d’effectuer douze dessins du domaine de son mari. En contrepartie, elle s’engage à laisser l’artiste jouir de ses faveurs. Ce dernier acceptera le marché et comprendra trop tard qu’il a été utilisé pour servir un tout autre but…
La richesse visuelle caractérise d’abord le film, dont tous les plans sont composés avec rigueur toute géométrique. Peter Greenaway inscrit sa démarche dans la tradition picturale classique ; il cite explicitement Caravage et Georges de la Tour. Ces références concernent le cadrage, la profondeur de champ, mais aussi le choix des couleurs et plus encore les partis pris d’éclairage. Tous les premiers plans du début du film sont éclairés à la lueur de bougies, les personnages se détachant sur l’arrière-champ obscur. Inversement, les paysages sont d’une luminosité éclatante, soulignant la verdeur des prairies et les teintes chaudes du soleil.
Ces recherches plastiques qui, pour le spectateur, peuvent faire écho à celles de Stanley Kubrick dans Barry Lyndon ou d’Éric Rohmer dans La Marquise d’O, vont de pair avec un dialogue extrêmement littéraire, fourmillant de références culturelles aux valeurs de l’aristocratie anglaise de la fin du XVIIe siècle. À cette richesse plastique et littéraire, il faut ajouter la virtuosité de la musique composée par Michael Nyman citant Purcell et Mozart. Celle-ci a joué un rôle déterminant dans le succès public du film.
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