Description de l'évènement
# Faire Famille
Mardi 15 avril à 18h
Rencontre avec Gilles Paris, auteur et scénariste : « l’adaptation cinéma »
Être adapté au cinéma pour un écrivain, c’est une forme de consécration. (…) J’ai eu cette incroyable chance qu’Autobiographie d’une Courgette soit aussi choisie par la télévision et le théâtre : La vie c’est mieux quand on est grand (téléfilm de Luc Béraud, Ma vie de Courgette (film de Claude Barras qui a raflé deux César en France et de nombreux autres Prix) et enfin Courgette la pièce de Pamela Ravassard. J’ai aimé ces trois adaptations à la fois fidèles et différentes du contenu du roman, et je salue ces changements. Une productrice, un cinéaste, une comédienne restent avant tout des lecteurs. Chacun a projeté dans mon roman un peu de leur enfance, de leur expérience, pour en faire une œuvre à part. Ils ont permis au roman une autre vie, bien au-delà de sa parution et c’est cela qui m’a ému et m’émeut encore.
Mardi 15 avril à 19h
Ma vie de Courgette
CLAUDE BARRAS | France, 2016, 1h06 | DCP
Voix : Gaspard Schlatter, Sixtine Murat, Paulin Jaccoud…
Courgette n’a rien d’un légume, de son vrai nom Icare, il est un petit garçon de dix ans que la vie n’a pas épargné. Il vit seul avec sa mère depuis que son père est parti faire le tour du monde avec une poule. Son quotidien avec cette mère alcoolique, et parfois violente, va tout à coup basculer lorsqu’elle décède, et le destin va le conduire au foyer des Fontaines. Il va y faire la connaissance d’autres enfants aux parcours difficiles qui vont devenir son nouveau monde. Simon, Ahmed, Jujube, Alice et Béatrice : ils ont tous leurs histoires et elles sont aussi dures qu’ils sont tendres. Et puis il y a cette fille, Camille. Il va vivre de nombreuses aventures riches en émotions, car dans un foyer, on ne trouve pas que de la tristesse et pourquoi pas l’espoir d’un nouveau départ.
# Faire Famille
Comment entendre « faire famille » ? Famille traditionnelle ? Famille recomposée ? Famille atypique ? Voilà des expressions qui interrogent de plus en plus le monde d’aujourd’hui. La philosophe Sophie Galabru, dans un de ses ouvrages (Faire famille, éd. Allary, 2023) s’interroge : « La famille est par essence sous tension car s’entrecroisent en elle l’identité et la différence, la protection et la liberté, la transmission et la séparation. Comment composer avec les départs et les arrivées ? Comment transmettre et recevoir ? Quelle est la valeur des liens de sang ? ».
Comment le cinéma rend-il compte de tous ces bouleversements, de toutes ces mutations ? Il nous fallait pas moins de 5 films pour tenter une approche.
Avec Prince of Broadway le réalisateur de la dernière Palme d’or cannoise Anora nous plonge dans la vie d’un migrant ghanéen se retrouvant soudainement en charge d’un enfant. Leave No Trace de Debra Granik nous parle également d’un père et de sa fille adolescente chez les déclassés de l’Oregon. Comme chez Debra Granik, dans Captain Fantastic de Matt Ross, un père entraîne sa famille à se retirer d’une société qu’il rejette. Pour clore ce cycle américain, Gloria de John Cassavetes nous montre, à travers la fuite d’une femme et d’un enfant poursuivis par la mafia, que les liens du sang ne sont pas toujours les plus importants. Enfin, Ma vie de Courgette, film d’animation français de Claude Barras sur un scénario de Céline Sciamma, nous parle d’un orphelin et de sa « famille », un foyer pour enfants.
Des pères ou mères seuls.les ou leurs substituts, des communautés, souvent victimes d’une économie mondialisée, qui tentent de faire face et de se protéger. Bref, des familles qui n’existent pas de fait mais qui se construisent.
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