Un film dont le héros égrène, face caméra, le vade-mecum du parfait marchand d’armes : « un individu sur douze est armé et la seule question est « comment armer les onze autres ? « ». Lord of War d’Andrew Niccol (Bienvenue à Gattaca) s’affirme dès son générique coup de poing : le trajet d’une balle, de l’usine qui la fabrique au front de l’enfant africain où elle nit sa course, comme une machine de guerre contre le politiquement correct. Suit donc l’ascension d’un petit garçon de Little Odessa, quartier du nord de New-York. Audacieux et fin négociateur, il se fait une place dans le trafic d’armes.

Au début du XXIe siècle, c’est en Afrique que l’horreur bat son plein : notre anti-héros approvisionne en armes un sanguinaire seigneur de guerre que ressemble beaucoup à Charles Taylor, l’ancien président du Libéria. Le film devient peu à peu, l’étrange complément du Cauchemar de Darwin qui révélait, sur le mode documentaire le trafic d’armes ensanglantant l’Afrique. La fiction rejoint la réalité. Et la réalité est un pur cauchemar. (Aurélien Ferenczy – Télérama)

› Mercredi 24 novembre à 18h45

ANDREW NICCOL

INTERPRÈTES : Nicolas Cage, Ethan Hawke, Jared Leto…
SCÉNARIO : A. Niccol
IMAGE : Amir M. Mokri
MUSIQUE : Antonio Pinto

DÉCORS : Jean-Vincent PuzosMONTAGE : Zach StaenbergPRODUCTION : Saturn FilmsCOPIE : 35mm.