Description de l'évènement
Salle éphémère • Samedi 3 mai à 11h
#La mise à mort #Collections CNC
Présentés par Jonathan Palumbo, scénariste, réalisateur, animaliste, auteur de Après la nuit animale, Gérard Leblanc, théoricien du cinéma, auteur et réalisateur et Béatrice de Pastre, directrice des collections du CNC.
Le Sang des bêtes
GEORGES FRANJU | France, 1949, 22′ | Fichier num.
Franju, futur réalisateur des Yeux sans visage, s’est rendu célèbre dans l’immédiat après-guerre avec des courts métrages incisifs qui ouvraient la voie à un nouveau cinéma français, « rive gauche » plutôt que « nouvelle vague ».
Le Sang des bêtes se présente comme un documentaire sur les abattoirs de Paris. Bien avant des mouvements comme « L214 », il dénonçait la maltraitance animale dans des images violentes et percutantes qui furent saluées à la fois par les Surréalistes et par Jean Cocteau. Mais il faudrait être aveugle pour ne pas comprendre que le futur auteur de Hôtel des Invalides (1952) dépassait la question de la condition animale et mettait en miroir les violences commises à l’égard des êtres humains.
Vapeur et étincelles
GÉRARD SAMSON | France, 1975, 11′ | 16 mm
Quand les vieilles locomotives à vapeur sont définitivement hors d’usage, on les emmène dans un chantier où des équipes d’ouvriers entreprennent de les démonter. On croirait, littéralement, assister au dépeçage douloureux de quelque animal monstrueux, mais singulièrement vivant. D’où la fascination quasi-surréaliste, sans parler d’un certain malaise, qu’exerce ce film qui passe avec brio de l’anecdote à un étrange rituel de cruauté.
Gorge cœur ventre
MAUD ALPI | France, 2016, 1h22 | DVD
Interprètes : Virgile Hanrot, Dimitri Buchenet, Giulia Cortese, Sébastien Spagagne, Boston le chien…
La nuit, les bêtes arrivent, sentent et résistent. Avant l’aube, un jeune homme les conduit à la mort. Accompagné de son chien, il s’enfonce dans un univers brutal et déshumanisant. Présenté comme un documentaire, le film nous plonge dans l’intensité du quotidien de ce jeune employé et de son chien, confrontés à la violence et à l’incessante répétition du processus, tout en explorant des réflexions sur l’humanité et la mort. Ce film, dont le titre s’inspire d’un poème de Pasolini, a remporté le Prix Louis-Delluc du meilleur premier film en 2016.
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