Description de l'évènement
Jar City
Baltasar KORMÁKUR
Islande, 2008, 1h34 (35 mm)
Int.: Ingvar E. Sigurōsson, Ágústa E. Erlendsdóttir, Björn Hlynur…
Holberg, un vieux chauffeur de poids lourds, est assassiné dans un quartier délabré de Reykjavik. Le meurtre de cet homme apparemment sans histoires éveille la curiosité d’Erlendur, un inspecteur expérimenté et bourru auquel aucun détail n’échappe jamais. Au domicile de la victime, le policier met la main sur une vieille photo jaunie figurant la tombe d’une fillette enterrée trente ans plus tôt. Intrigué, l’inspecteur décide d’approfondir ses recherches. Erlendur découvre alors Jar City, une étrange collection de bocaux renfermant des organes vieux de plus de trois siècles, véritable base de données génétiques de la population islandaise…
Lorsqu’une simple affaire de meurtre réveille un scandale national, les conséquences peuvent s’avérer redoutables… C’est ce que met en lumière le film Jar City, adapté du bestseller éponyme d’Arnaldur Indriðason. Dans une atmosphère sombre et mélancolique, l’enquête avance du cauchemardesque au macabre. Par le biais de deux temporalités différentes, le réalisateur dépeint une vision amère de l’Islande et de ses habitants.
CYCLE POLAR NORDIQUE
En France comme ailleurs, les polars venus du froid connaissent un succès considérable. Les Mankell, Indriðason et autres Nesbø caracolent en tête des ventes comme, par exemple, la trilogie Millénium, du Suédois Stieg Larsson…
Derrière ces intrigues à la fois complexes et spectaculaires se profile une critique virulente, “Une société violente aux relents de racisme, hantée par son passé nazi : la littérature noire scandinave dépeint un mode de vie éloigné de la social-démocratie égalitaire vantée par les politiques”, avançait déjà en 2007 le quotidien Libération.
Le cinéma ne pouvait que se pencher sur ce phénomène. De Bo Widerberg qui, dès 1976, adapte une des enquêtes du commissaire Martin Beck (Un flic sur le toit), au désormais classique d’Arnaldur Indridason Jar City réalisé par Baltasar Kormákur ou encore, aux frontières du fantastique, le film Morse, adapté du roman Laisse-moi entrer de John Ajvide Lindqvist. Seul scénario original de la programmation, The Guilty n’en reste pas moins dans la lignée des autres films programmés, poussant jusqu’au bout l’idée du huis clos étouffant.
Rendez-vous
23 janv., 19h30 : Un flic sur le toit Bo WIDERBERG
28 janv., 19h30 : The Guilty Gustav MÖLLER
30 janv., 19h30 : Morse Tomas ALFREDSON
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