Description de l'évènement

Regards intérieurs sur la Russie

Présentés par Stepan Dvinsky et Marina Razbezhkina

 

Mardi 8 octobre19h

Hiver, va-t-en !

Alekseï Jiriakov, Elena KhorevaDenis Klebleev, Dmitri Koubassov, Askold Kourov, Nadejda Leontieva , Anna Moisseenko , Madina Moustafina , Zossia Rodkevitch, Anton Seriogine.

Russie, 2012,  1h19


Ce film a été tourné en 2012 lors des plus grandes manifestations organisées sous le règne de Vladimir Poutine par dix réalisateurs de l’école de Marina Razbezhkina. Il s’agit d’une chronique inédite de ceux qui façonnent le climat politique et de ceux qui en sont mécontents.

Ce film a été tourné pendant 2 mois, mais il permet de comprendre ce qu’il s’est passé en Russie au cours d’un siècle. Il y a beaucoup d’humour dans le film, mais cela ne doit pas nous tromper – ce que nous voyons est une véritable tragédie, et comme l’histoire ultérieure l’a montré, ce n’est que le début de celle-ci.
De nombreux héros du film n’ont pas vécu jusqu’à ce jour, notamment Boris Nemtsov, tué face au Kremlin, et Alexeï Navalny, décédé en prison. Les étudiants de Razbezhkina ont réussi à laisser un document historique sous la forme d’une œuvre d’art subtile et triste.

Le film raconte les dernières manifestations sérieuses contre Vladimir Poutine, après lesquelles la pression sur l’opposition et la dissidence s’est considérablement accrue dans le pays. Les événements de cette époque ressemblent aujourd’hui à un véritable conte de fées. Un conte de fées sur la liberté et l’espoir.

Oui, non à la guerre

 Stepan Dvinsky, Russie, 2022,  9 min

Dix ans se sont écoulés depuis les événements de Hiver va-t-en ! Boris Nemtsov a été assassiné, Alexeï Navalny est en prison, la Russie mène une guerre brutale contre l’Ukraine, la censure est instaurée dans le pays et toute dissidence est réprimée. Le slogan “non à la guerre” est passible d’une peine de prison.

Ce court métrage de Stepan Dvinsky, représentant d’une autre école russe de cinéma documentaire, a été filmé depuis la fenêtre d’un appartement moscovite pendant six mois. Le documentariste a été témoin par hasard d’une longue confrontation entre un inconnu anti-guerre et un employé des services communaux…

Regards intérieurs sur la Russie

 

Marina Razbezhkina et Stepan Dvinsky sont les invités de la cinémathèque pour ces séances consacrées aux films des écoles russes indépendantes de cinéma documentaire. 

Marina Razbezhkina a fondé avec Mikhaïl Ougarov, l’école de cinéma documentaire et de théâtre de Moscou. Son objectif : ne pas manquer, fixer la réalité qui nous entoure, filmer l’”ici et  maintenant”, sentir le temps et vivre à l’intérieur de ce temps avec les héros.. 
L’École propose un programme éducatif unique où, en plus des matières obligatoires du cinéma, les étudiants travaillent dans des ateliers consacrés au rythme dans le cinéma et dans la vie, à l’anthropologie de l’homme contemporain. En quinze ans d’existence, l’École a vu sortir des dizaines de jeunes réalisateurs talentueux dont les films sont connus en Russie, mais aussi dans le monde entier. 
Certains de ces films, réalisés avant le début de la guerre en Ukraine, semblent prédire les événements catastrophiques en Russie et autour d’elle, des événements qui surviendront quelques années plus tard...

Marina Razbezhkina a choisi de présenter Il était une fois un merle chanteur dOtar Iosseliani « En remontant presque un demi-siècle en arrière, je me souviens de la première fois où j'ai vu ce film à l'écran. Il passait dans un seul cinéma à Kazan, ma ville natale. Je suis arrivée en avance, de peur que tous les billets soient vendus. Finalement, j'étais la seule spectatrice. « On annule la séance », a dit le directeur du cinéma. « Combien de spectateurs faut-il pour que vous projetiez le film ? » ai-je demandé. « Pas moins de dix. » Je suis sortie et j'ai convaincu dix sans-abris de venir se réchauffer dans la salle. Je ne sais pas si l'un d'eux se souvient de ce film, mais moi, cela fait cinquante ans que je le regarde chaque année, apprenant à respirer légèrement. » (Marina Razbezhkina) 

Stepan Dvinsky, a travaillé comme reporter politique et militaire pour des médias internationaux. En 2021, il a intégré l’École de cinéma à Moscou et s'est tourné vers le monde du cinéma documentaire. Il vit aujourd’hui entre la Russie et Perpignan. 

 

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