Description de l'évènement
Mardi 27 février
Soirée consacrée à la mise en avant de nos collections.
18h – 19h30 :
Le fonds Robert à travers la Revue Archives et la diffusion de courts métrages 35 mm : une intervention des auteurs François Amy de la Bretèque et Jean-Philippe Trias ponctuée de projections courtes :
La Revue Archives : Au pays des collectionneurs-montreurs de films hors système est consacrée à un fonds de films, d’affiches et d’appareils qui a fait l’objet d’un dépôt dans les archives de l’Institut Jean Vigo en 2019, venant d’un collectionneur et projectionniste ambulant qui vivait à Castelnau-le-Lez près de Montpellier, décédé en 2015 : André-Pierre Robert. Au-delà d’une simple description de ce dépôt, ce numéro vise surtout à le replacer dans son contexte large, celui de la persistance en France de la diffusion semi-amateur des films, en marge de l’institution et de l’exploitation cinématographique. L’histoire des collectionneurs croise celle du secteur non commercial (les fédérations de ciné-clubs). Témoignages et analyses se complètent pour donner un coup de projecteur sur un pan encore mal connu de la diffusion du cinéma.
Archives n°0 116-120 : Au pays des collectionneurs-montreurs de films hors système, 160p. Numéro coordonné par François Amy de la Bretèque avec la collaboration de Guillaume Boulangé, Victor Poucalow et Léo Souillés-Debats.
Parmi les courts métrages du Fonds Robert à découvrir ce soir :
19h30 : Pica pica : amenez vos grignotages à partager !
20h : long métrage issu du fonds Robert, copie 35mm, en l’état :
Le cheik blanc
Lo Sceicco bianco
De Federico Fellini • Italie • 1952 • 1h25 • 35mm
Int : Alberto Sordi, Brunella Bovo, Leopoldo Trieste
En voyage de noces à Rome, Wanda, une lectrice passionnée de romans-photos, se perd et rencontre son héros sur la plage d’Ostie où a lieu un tournage.
« Sur un thème, qui pourrait être celui d’une comédie de Labiche, Fellini a construit un film amer, parfois même cruel, et dont la bouffonnerie apparente ne doit pas nous tromper. C’est que ses « deux nigauds » ne sont pas des pantins…Nous sourions de leurs faits et gestes, mais leur souffrance nous trouble et nous déconcerte. C’est la souffrance de tous ceux qui sont nus devant la vie, que la vie emporte dans ses tourbillons, et qui pour n’être pas engloutis s’accrochent à n’importe quel débris de rêve, à n’importe quelle épave de bonheur… » Jean de Baroncelli – Le Monde
« Quand dans mes films la charge lyrique de l’inspiration, qui est toujours un acte d’amour, me permet de faire se dessiner un sourire sur un visage en pleurs, de tendre la main à celui qui est sur le point de glisser en perdition, de montrer son chemin à celui qui s’est égaré, d’offrir un idéal à celui qui n’a rêvé que de fantasmes, quand j’arrive à dépouiller de leurs mensonges les aventures de la vie, alors j’ai l’impression de n’avoir trahi personne, de m’être fait du bien à moi, avant même d’en avoir fait aux autres. Mes films ne naissent pas sur une trame logique, mais sur une dimension de l’amour ; Ils ne s’imposent pas dans la polémique, que je refuse, et ils ne se définissent pas dans un message que je ne me sens pas le courage d’imposer aux autres. » Federico Fellini
Copie rare car en vostfr, ce qui était peu courant en 1952. Elle a subit les affres du temps et de ses nombreuses projections. Nous décidons de projeter tout de même ces bobines car elles représentent à la fois les fonds souvent dans leur jus des collectionneurs et nous porte à nous interroger sur ces œuvres analogiques, dont un nombre non négligeable continuent à disparaître faute de précautions. Et puis les taches, les rayures, les images manquantes, le son chevrotant, n’est-ce pas aussi se confronter à la matière et prendre plaisir en se remémorant les séances d’antan.
Julien Avet, responsable de la collection films de l’Institut Jean Vigo.
Laisser un commentaire