Description de l'évènement
Vendredi 26 mai – 19h
Carlos Saura : le franquisme en famille
Cría Cuervos
Carlos SAURA, Espagne, 1976, 1h49 – DCP
Int : Géraldine Chaplin, Ana Torrent, Conchita Perez…
« Porque te vas. »
Durant les dernières années du franquisme, Ana, une fillette de neuf ans, vit avec ses deux sœurs et sa tante. Dans ce milieu étriqué, Ana étouffe. Enfant taciturne, insomniaque et douée d’une imagination féconde, elle vit toujours à l’ombre du décès prématuré de sa mère et est persuadée qu’elle possède un pouvoir maléfique au point de se croire responsable de la mort de son père.
Le chef-d’œuvre de Carlos Saura, et son plus gros succès, est un troublant film sur l’enfance, dont le pouvoir de fascination ne s’est pas évanoui.
Carlos SAURA : le franquisme en famille
Le cinéaste Carlos Saura vient de disparaître. C’est l’occasion de rappeler son long compagnonnage avec l’Institut Jean Vigo et en particulier avec son fondateur Marcel Oms.
Une amitié intellectuelle marquée, pour les génération, par un intérêt commun pour la guerre d’Espagne et le franquisme. Le souvenir des bombardements à Madrid pour Saura, la vision des longues files de réfugiés républicains pour le Colliourenc Marcel Oms qui écrira un ouvrage sur La Guerre d’Espagne au cinéma, consacrera deux festivals au sujet et publiera un livre consacré à Carlos Saura.
Toute l’œuvre de Saura des années 60 et 70 est marquée par le traumatisme de la guerre et la société franquiste étouffante. La Chasse, Pepermint frappé, Stress es tres, tres, La Madriguera, Le jardin des délices, Anna et les loups, La cousine Angélique, Cría Cuervos, Maman a cent ans, Elisa vida mía, Dulces Horas ou ¡ Ay, Carmela !, autant de films où le cineaste explore, de manière plus ou moins allusive afin de contourner la censure, les névroses engendrées dans les couples et les familles par ce traumatisme originel.
Jacques Verdier
#VendredisPolitiques
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