Description de l'évènement
VENDREDI 21 AVRIL – 20H30
#Positif fête ses 70ans
Séance présentée par Floreal Peleato de la revue Positif
Avant la séance, à partir de 18h30, la cuisine traditionnelle de Martine fait sa cuisine ! (réservation : 0651441588)
Le charme discret de la bourgeoisie
Luis BUÑUEL, France/Italie, 1972, 1h42 – DCP
Int : Fernando Rey, Paul Frankeur, Delphine Seyrig, Bulle Ogier, Jean-Pierre Cassel, Stéphane Audran, Michel Piccoli…
Don Rafael Acosta et ses amis, M. et Mme Thévenot, accompagnés de Florence, la sœur de madame, se rendent à dîner chez M. et Mme Sénéchal. Mais les Sénéchal n’avaient pas noté la bonne date sur leur agenda. Ils décident quand même de se rendre dans un restaurant du coin mais son propriétaire vient de passer l’arme à gauche et repose dans la pièce d’à côté. Chaque fois que les six amis décident de se retrouver, une circonstance imprévue va interrompre leur repas…
Pour leur troisième collaboration, Luis Buñuel et Jean-Claude Carrière souhaitent faire un film fondé sur le principe de répétition. Le charme discret de la bourgeoisie tourne tout entier autour d’un rituel cher à cette caste : le repas – ou en l’occurrence, l’absence de repas puisque les protagonistes n’arriveront jamais à terminer leurs agapes. L’éternelle frustration qu’elle entraîne chez les héros est un puissant facteur comique, renforcé par un humour toujours plus absurde et grinçant.
Buñuel décortique avec drôlerie les habitus de cette classe sociale avec ses rituels immuables, rappelant le cinéma d’un autre grand réalisateur, Claude Chabrol – ressemblance soulignée par la présence de Stéphane Audran.
Les bourgeois tournent en rond dans un monde qui n’avance plus pour eux et restent figés dans le décor. Ils n’ont alors d’autre choix que de s’inventer une multitude de mondes parallèles pour tenter d’échapper à une mort imminente – symbolisée par leur incapacité à se nourrir.
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