Description de l'évènement
Raymond Depardon, France, 1990, 1 h 38
Scénario : R. Depardon.
Image : R. Depardon.
Musique : Jean-Jacques Lemètre.
Interprètes : Sandrine Bonnaire, Dobi Kore, Isai Kore, Dobi Wachinke…
1974. Enlevée par des nomades des tribus Toubou et Anakasa, l’archéologue et ethnologue française Françoise Claustre est détenue durant près de mille jours dans le désert du Tchad. Au point culminant de la prise d’otage, Raymond Depardon filme Françoise Claustre dans sa hutte, pleurant, bouleversée par ses conditions de vie. Ces images ramenées par le photographe-cinéaste vont contribuer à la libération de Françoise Claustre. Quinze ans plus tard, Depardon part avec une petite équipe et tourne au Niger La captive du désert. Sandrine Bonnaire y incarne la captive en question, femme sans nom et dont les photos souvenirs nous apprennent qu’elle a enseigné à des enfants de la région. Bien que Depardon soit peut-être un fidèle adepte de ce que l’on nommerait le « réalisme documentaire », ça ne l’empêche pas de savoir prendre les distances nécessaires au respect du sujet qu’il a filmé quinze ans plus tôt. Ne cherchant pas à faire dans le mimétisme, sa captive du désert à lui vit une aventure loin de la politique. L’oeil de Depardon sait exactement à quelle vitesse se couche le soleil en Afrique (il nous en fait la démonstration dans un magnifique plan d’horizon − ailleurs cliché, ici envoûtant). Les photographies s’animent et montrent le désert, son vent et sa lumière fluctuent lentement sur le visage de Bonnaire. Chaque image est l’occasion d’un cadre unique, jamais répété.
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