Description de l'évènement

#Faire Famille

Mardi 4 mars à 19h

Captain Fantastic

CAPTAIN FANTASTIC | MATT ROSS | USA, 2013, 1h58 | DCP | VOSTFR
Interprètes : Viggo Mortensen, George MacKay, Samantha Isler…

L’éducation, tout le monde a son idée sur le sujet. Et chacun pense savoir comment faire au mieux. C’est pour cela que Captain Fantastic nous adresse un message universel. Et à une époque où l’éducation alternative est devenue trop onéreuse et où l’école publique nous ressort l’uniforme scolaire de la naphtaline réactionnaire où il était confiné, un peu d’air frais pédagogique ne peut pas faire de mal. Car les enfants dans ce film ne mangent pas de Nutella, ne regardent pas d’écrans, ils savent chasser, coudre, adorent lire (si ! si !) et pensent par eux mêmes. La famille est bien ici au centre du récit, et les individus qui la composent sont sublimés par le personnage incarné par Viggo Mortensen. Celui-ci face à une épouse dépressive et à un beau-père démoniaque, va rejoindre la cohorte des « pères courages » du cinéma de John Q. (2002) à Sam, je suis Sam (2001).

Alors oui, il est vrai qu’on pourrait reprocher au film d’être un brin simpliste, et un peu trop « feel good movie ». Mais à bien y regarder, cela ne serait-il pas une des qualités majeures de cette oeuvre ? À l’encontre d’un cinéma social, plombant, parfois trop démonstratif, Matt Ross prend ici le parti contraire, et réussit à tirer une forme de légèreté d’une histoire grave et profonde.

Voici donc un film un tantinet moralisateur, à la mise en scène sans grande originalité et avec énorme happy end qui nous laisse malgré tout l’impression d’avoir vécu une super-séance de cinéma. Encore une fois nos amis américains nous prouvent que « entertainment » et art sont totalement compatibles.

 

Billetterie

 

 

 

 

# Faire Famille

Comment entendre « faire famille » ? Famille traditionnelle ? Famille recomposée ? Famille atypique ? Voilà des expressions qui interrogent de plus en plus le monde d’aujourd’hui. La philosophe Sophie Galabru, dans un de ses ouvrages (Faire famille, éd. Allary, 2023) s’interroge : « La famille est par essence sous tension car s’entrecroisent en elle l’identité et la différence, la protection et la liberté, la transmission et la séparation. Comment composer avec les départs et les arrivées ? Comment transmettre et recevoir ? Quelle est la valeur des liens de sang ? ».
Comment le cinéma rend-il compte de tous ces bouleversements, de toutes ces mutations ? Il nous fallait pas moins de 5 films pour tenter une approche.

Avec Prince of Broadway le réalisateur de la dernière Palme d’or cannoise Anora nous plonge dans la vie d’un migrant ghanéen se retrouvant soudainement en charge d’un enfant. Leave No Trace de Debra Granik nous parle également d’un père et de sa fille adolescente chez les déclassés de l’Oregon. Comme chez Debra Granik, dans Captain Fantastic de Matt Ross, un père entraîne sa famille à se retirer d’une société qu’il rejette. Pour clore ce cycle américain, Gloria de John Cassavetes nous montre, à travers la fuite d’une femme et d’un enfant poursuivis par la mafia, que les liens du sang ne sont pas toujours les plus importants. Enfin, Ma vie de Courgette, film d’animation français de Claude Barras sur un scénario de Céline Sciamma, nous parle d’un orphelin et de sa « famille », un foyer pour enfants.
Des pères ou mères seuls.les ou leurs substituts, des communautés, souvent victimes d’une économie mondialisée, qui tentent de faire face et de se protéger. Bref, des familles qui n’existent pas de fait mais qui se construisent.

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

En soumettant ce formulaire, j'accepte que les informations saisies soient utilisées dans le cadre de ma demande et de la relation commerciale qui peut en découler avec l'institut Jean Vigo conformément à la politique de confidentialité du site.