Description de l'évènement
Pier Paolo pasolini, Italie, 1961, 2h
Dans les faubourgs de Rome, Accatone, souteneur de son état, vient de perdre Maddalena, celle qui, pour lui, se livrait à la prostitution. Stella, sa nouvelle protégée, va bouleverser sa vie…
Dès son premier film, Pasolini joue sur les contraires. Personne n’aurait songé à Bach, par exemple, pour accompagner l’itinéraire tragique d’Accattone, le proxénète avide de pureté. Accattone fait immédiatement de Pasolini un cinéaste honni : menaces d’interdiction et manifestations accompagnent sa sortie.
Pasolini a beaucoup réfléchi à l’utilisation du son et de la musique sur Accattone. Il cherche à canaliser les émotions du spectateur, mais aussi à surprendre et à donner une force pathétique aux actions des personnages. L’apparition de la musique exprime la fatalité du destin et l’aspect inéluctable de la tragédie se jouant devant nous. Pasolini dira à ce sujet :
« La musique s’adresse au spectateur et le met en garde, lui fait comprendre qu’il ne se trouve pas en présence d’une bagarre de style néo-réaliste, folklorique, mais d’un combat épique qui débouche dans le sacré, dans le religieux ».
Sc. : Pier Paolo Pasolini, Sergio del Duca ; Image : Tonino Delli Colli ; Mus : Jean Sébastien Bach
Int : Franco Citti, Franca Pasut, Roberto Scaringella, Silvana Corsini, Adriana Asti, Elsa Morante
En partenariat avec le festival de Musique Sacrée du 4 au 15 avril 2017
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