Samedi 3 décembre
A l’occasion des 80 ans du Front Populaire, Cinémaginaire et Halluciné organise une projection au cinéma Vautier d’Elne sur la thématique :
Du Front Populaire à aujourd’hui : regards d’artistes sur le monde du travail et les luttes
A 16h : La vie est à nous, 1936 – 62’ – version restaurée
Création collective dirigée par Jean RENOIR
Présenté par Michel CADE, Président de l’Institut Jean Vigo
Tarif : 5€
La vie est à nous, film de commande politique, est constitué de documents filmés, et de scènes de fiction relatant des événements pris dans la réalité quotidienne de la classe ouvrière, de la paysannerie et de la bourgeoisie, imprégné de l’élan créé par le Front Populaire mais aussi de la menace nazi. Il est le produit d’une rencontre entre des organisations d’avant-garde et le monde des intellectuels et des artistes, tous engagés dans un même combat contre le fascisme et pour la défense de la culture, à l’origine d’une double révolution culturelle et politique.
« Il me semblait que tout honnête homme se devait de combattre le nazisme. Je suis un faiseur de films, ma seule possibilité de prendre part à ce combat était un film.» Jean Renoir
A 17h45 : Chant acier, 2015 –40’- film interactif
Création de François BON – Réalisation Emmanuel ROY
À partir d’ateliers d’écriture menés à l’usine sidérurgique de Fos-sur-mer
Présenté par Corinne CARTAILLAC Chef du projet Pages et Images
En présence de Nathalie DEGOUZON, Languedoc-Roussillon Cinéma
Tarif : gratuit
L’USINE DITE ET VUE PAR CEUX QUI Y TRAVAILLENT
L’usine sidérurgique de Fos-sur-Mer est née dans les années 1970, elle a été le plus grand chantier de France. Abouchée à la mer, elle transforme en acier le minerai reçu et le renvoie par la mer, dans un ballet incessant de bateaux. Elle est aujourd’hui la propriété de Mittal, simple pièce d’un échiquier mondialisé.
On m’a proposé, il y a trois ans, un atelier d’écriture avec elles et eux, les sidérurgistes. Jeunes femmes ingénieures ou ouvriers postés.
C’est cela qu’avec eux j’ai voulu chercher. Dire le travail, et dire ce qu’il y a dans la tête quand on y travaille. Le beau et le risque. La fatalité et la révolte. Le quotidien et le corps.
Alors commençait un autre voyage : filmer l’usine depuis les textes, et non pas depuis notre oeil à nous. Et l’invention d’un objet qui nous immerge dans cette réalité violente et mouvante. Permettre l’interaction avec les mots et les voix.
Suivre le parcours depuis le minerai jusqu’à la bobine qui repart, mais depuis l’intérieur même de ce qu’ils en vivent, rêvent, agissent ou craignent.
François Bon, septembre 2016
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