L’Institut Jean Vigo propose d’explorer les rebondissements amoureux si chèrs à Eric Rohmer !
Mardi 15 décembre à 19h10 : La femme de l’aviateur
Jeudi 17 décembre à 19h10 : Conte d’hiver
Eric Rohmer
Eric Rohmer fait des études de lettres classiques. Professeur de lettres dès 1942, il entame une carrière de critique cinématographique en 1951 puis est rédacteur en chef de La gazette du cinéma et des Cahiers du cinéma de 1957 à 1963.
En 1952, Eric Rohmer débute dans la réalisation avec Les petites filles modèles qu’il ne parvient pas à terminer en raison d’une production défaillante. En 1959, il effectue un nouvel essai avec Le signe du lion dont Claude Chabrol assure la production. Le film est un échec, il ne bénéficie pas de l’engouement que suscitent alors les films de la Nouvelle Vague. Ce n’est qu’en 1969 que Rohmer parvient a attirer l’attention de la critique avec Ma nuit chez Maud avec Jean-Louis Trintignant et Françoise Fabian dans les rôles principaux. Les thèmes favoris de Rohmer apparaissent clairement définis : le sentiment amoureux, la recherche d’une femme, les retrouvailles. Le cinéaste se lance dans un projet ambitieux : sous le titre des Contes moraux, il réunit plusieurs films dont La boulangère de Monceau (1962), La collectionneuse (1966) et L’amour l’après-midi (1972). Eric Rohmer veut posséder son oeuvre à part entière : il écrit lui-même tous les scénarios, parsemant ses récits d’éléments autobiographiques. Très fidèle dans le choix de ses collaborateurs, il fait appel à de nombreuses reprises au chef opérateur Nestor Almendros, figure emblématique de la photographie de la Nouvelle Vague. Le genou de Claire (1970) est, au-delà de la subtilité du récit et du jeu impeccable de Jean-Claude Brialy, un chef-d’oeuvre d’esthétisme. La griffe de Rohmer est là bien caractéristique : l’action se déroule lentement, les dialogues sont simples, les acteurs ne semblent pas être dirigés, comme s’ils improvisaient sereinement. Chaque plan est composé comme un tableau, évoquant Gauguin et les impressionnistes. Au cours des années 1980, Rohmer tourne à nouveau des films sur le marivaudage, et Pauline à la plage (1982) ou Les nuits de la pleine lune sont salués par la critique. Au début des années 1990, il entreprend un nouveau cycle de contes, chacun évoquant une saison, dont le dernier, Conte d’automne, sort en 1998. Changement total de ton en 2000 avec L’anglaise et le duc, fresque historique sur fond de Révolution Française où une jeune anglaise fidèle au Roi se bat pour ses idées. En 2003, Rohmer réalise Triple agent, histoire d’un couple russe réfugié à Paris après la révolution bolchévique. Dernier film en date, Les amours d’Astrée et Céladon (2007), revisite le mythe pastoral d’Honoré d’Urfé, dans un cadre où règnent croyances et traditions. (Source Cinémathèque Française)
Ces séances font écho au spectacle “Arlequin poli par l’amour” joué au théâtre de l’Archipel.
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