Avec le décès de Jean-Louis Coste disparait l’un des fondateurs de l’Institut Jean Vigo. Jeune libraire installé en 1962 à Perpignan, il se lance dans l’aventure des Amis du cinéma aux cotés de Marcel Oms, il ne quittera plus jamais le navire qui, de transformations en transformations, deviendra l’Institut Jean Vigo.
Homme d’une grande culture qu’il avait l’élégance de ne pas étaler, fin connaisseur du cinéma sans avoir l’air d’y toucher, il était d’un abord chaleureux mais capable de « coups de gueule » dignes de ceux de son ami Marcel avec qui il partageait un culte de l’amitié sans exclusives. Au long des années, il fut de toutes les instances de l’association ; fidèle sans œillères, son influence fut souvent modératrice, affrontant les crises avec un solide bon sens et une connaissance de la gestion fort utile, il accompagna le développement de l’association avec une sagesse pas toujours suffisamment partagée. Il était celui sur qui l’on pouvait compter pour aller chercher un film égaré en quelque lieu imprévu autant que pour accueillir à Toulouse ou Barcelone un invité. Il fut aussi celui, on le sait moins, qui permit à l’Institut Jean Vigo de recevoir de ses héritiers le Fonds Louis Llech autour duquel s’est développé à l’IJV un secteur de conservation du cinéma amateur. Féru de technique, Il a sonorisé plusieurs des films de Llech dont L’Exode d’un peuple.
Homme d’engagements sans concessions, tant dans la vie publique qu’au sein de l’Institut Jean Vigo, il fut une des colonnes qui permirent à Marcel Oms et à ses successeurs de construire, assurés d’un soutien sans faille, ce qui est aujourd’hui l’Institut Jean Vigo. Fidélité. Passion, humilité et fraternelle tendresse furent les maîtres mots de cet homme joyeux et malicieux, ce n’est pas le diminuer de dire que ce qu’il fut devait beaucoup à son épouse discrète et déterminée, Odette, qu’on lui souhaite de retrouver. Où ? La réponse ne m’appartient pas…
Michel Cadé
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