Stéphanie Salmon
N°93 ⎜Juin 2003 ⎜5 €
L’absorption de Pathé Frères par la Compagnie Générale de Cinématographes, Phonographes et Pellicules, en décembre 1897, marque, d’uen part, la transformation de Pathé en Société anonyme et d’autre part, son entrée dans un processus d’industrialisation. Celui-ci commence dès les premiers moir de 1898 avec la construction d’une usine à Chatou pour la fabrication de cylindres de phonographes. L’organisation de la production caractérise rapidement Pathé comme une société dynamique. Malgré une légère baisse des bénéfices en 1899-1900, les trois exercices qui courent de 1897 à 1901 placent la société en tête des industries du phonographe installées en France. Mais alors qu’elle gravit avec confiance l’échelle de sa croissance, la Compagnie est soumise, en 1902, à une phase de développement intensif. Les commandes connaissent un boom sans précédent. La situation est imprévue et les performances de la jeune société sont mises au défi.
La branche du phonographe redouble d’efforts et renforce ses structures de production. Celle du cinématographe se transforme complètement, suivant le modèle déjà éprouvé pas son aînée. La mise en place de nouvelles installations – comme un théâtre de prises de vues à Vincennes, le premier de la Compagnie – n’est pas seulement déterminante pour s’adapter aux évolutions rapides du marché. Elle remet aussi en cause les principes de gestion de la firme. Mais, tout en favorisant l’avance de la Compagnie sur ses concurrents, elle lui donne une nouvelle dimension.
Les Débuts d’une industrialisation PATHE (1898-1903)
En soumettant ce formulaire, j'accepte que les informations saisies soient utilisées dans le cadre de ma demande et de la relation commerciale qui peut en découler avec l'institut Jean Vigo conformément à la politique de confidentialité du site.