Il est bien “naturel” que l’Institut Jean Vigo ait demandé à Barthélémy Amengual d’évoquer son enfance et sa jeunesse cinématographiques.
Après tout, c’est une démarche classique que de rechercher dans la vie d’un écrivain des clefs pour comprendre son oeuvre, quand bien même ses écrits sont tout sauf anecdotiques… Certes, tous les textes de Barthélémy Amengual, qui a toujours ignoré les écrits de commande ou de complaisance, reflètent ses choix et ont engagé sa vie en profondeur Mais précisément, une telle enquête peut se concevoir dans une perspective non positiviste, voire poétique…
Objectera-t-on en principe que toute biographie — et plus encore toute autobiographie – est téléologique ? Que lorsqu’un homme, dans quelque domaine que ce soit, a atteint un certain niveau de notoriété~ on est trop facilement enclin à chercher dans son enfance les germes de sa “vocation” ? Que, parce que nous ne résistons pas aux belles histoires édifiantes, nous souhaitons qu’au plus profond de l’enfant obscur qui s’appelait déjà
Barthélémy Amengual fût enfoui le futur critique de cinéma, l’homme d’une passion qui s’annonçait dès l’origine exclusive ?
Mais il y a aussi, à cette curiosité d’autres raisons plus avouables, des raisons “objectives”.
Instituteur passionné, adepte des méthodes Freinet, Barthélémy Amengual a longtemps côtoyé des enfants. Et l’un de ses premiers essais, sur Le Petit monde de Pif le chien, publié en 1955 par Travail et Culture d’Algérie, analysait un “comic” destiné aux bambins… (1)
Une jeunesse cinématographique (entretien avec Barthélémy Amengual)
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