Jeudi 12 octobre à 19h30
Un homme atteint d’un cancer mandate un tueur à gages pour mettre un terme à ses souffrances. Un jeune avocat ambitieux succombe aux sirènes de la pègre et en devient l’obligé. Un gendarme enquête sur les crimes dont il est lui-même l’auteur. S’il est vrai que l’on reconnaît un cinéaste à ses obsessions, alors, les arguments respectifs des trois premiers longs-métrages de Cédric Anger, Le Tueur (2007), L’Avocat (2011) et La prochaine fois je viserai le cœur, valent tous les certificats d’auteur. Avec ce qu’ils révèlent de fascination pour les personnages maniaques, masqués, schizophrènes, qui mettent en scène leur vie jusque dans leur mort, ils sont le nerf de son œuvre.
Réalisateur de polars destinés a priori au grand public, mais pétri d’une cinéphilie structurée par des Cahiers du cinéma où il a débarqué comme critique, parrainé par Jean Douchet, quand il avait 18 ans, Cédric Anger est un cas à part dans le paysage français. Porté par cette mode du film de genre qui fait briller les yeux des financiers, il déjoue systématiquement leurs attentes. Cinéphile pur et dur, il vient nous parler de ses goûts, de ses influences et de son amour du cinéma. Extraits de films à l’appui.