Le cinéma d’Albert Kahn

19,00

Description

C-74-Le-cinéma-d'Albert-KahnN° 74 ⎜Décembre 2002 ⎜19 €

Ce numéro 74 des CAHIERS DE LA CINÉMATHÈQUE se propose à partir du 20e Colloque Histoire et cinéma / histoire du cinéma de décembre 2000, de mieux faire connaître le projet d’Albert Kahn, qui représente la première tentative pour faire du matériau filmique un document historique à part entière, démarche qui ne pouvait qu’intéresser l’Institut Jean Vigo.
Pour ce faire nous avons retenu diverses approches. En premier lieu, Jeanne Beausoleil, Directeur du musée, précise les grandes orientations dessinées par Kahn pour les ARCHIVES DE LA PLANÈTE. Pascal Ory montre combien ces choix expriment des courants forts de l’époque, tandis que Paula Amad souligne l’originalité de ces documents filmiques qui donnent pour la première fois toute son importance historique aux images de la vie quotidienne.
Une deuxième partie s’intéresse plus à la collection, et à sa mise en valeur. Tour à tour Flore Hervé, Frédérique Le Bris, et Philippe Benoist s’interrogent sur les problèmes d’identification des images et des opérateurs, sur les modalités de présentation, sur l’élaboration de montages, et Jocelyne Leclercq-Weiss présente quelques réalisations illustrant ces réflexions.
Une troisième partie s’attache à analyser quelques documents précis et à rechercher leurs significations. Bertrand Lemartinel rapproche le document filmique de la réflexion qui se développe sur le paysage au début du siècle et Jean Mottet étudie dans cette perspective des images de Palestine et du Japon, comme Alain Loussouarn le fait à propos de grande Troménie de Locronan. Michel Cadé présente une étude exhaustive du travail des opérateurs Kahn lors du Congrès de Tours.
L’examen du film sur l’inauguration de l’université hébraïque de Jérusalem permet à Michel Trebitsch de souligner le travail du commentaire (ici de Jean Richard Bloch), preuve de la volonté explicative de ces documents.
Enfin le dernier temps rapproche les ARCHIVES DE LA PLANÈTE de quelques réalisateurs, quelques productions ou quelques projets développant des formes ou des thèmes voisins. C’est le cas des tentatives d’Abel Gance auprès de la SDN évoquées par Dimitri Vezyroglou, de nombreuses fictions hollywoodiennes prônant le pacifisme présentées par Véronique Eleftériou, ou des nombreuses écoles documentaires contemporaines des Archives dont parle José Baldizzone. Mais ces quelques comparaisons n’enlèvent rien à l’originalité, et à l’importance de l’œuvre d’Albert Kahn ce que souligne François de la Bretèque en conclusion.