Cinéma Cent ans de jeunesse

 

L’Institut Jean Vigo partenaire du programme international d’éducation au cinéma :   Cinéma, Cent Ans de Jeunesse

Un dispositif international

Le CCAJ vise à étendre et approfondir, à mettre en œuvre une réflexion sur l’éducation au cinéma à travers son impact et son évolution, en concertation avec les universités.

Ce dispositif permet à des jeunes de 7 à 18 ans de vivre une expérience unique de cinéma alliant découverte des films et pratique. En France, mais aussi dans plusieurs autres pays, des ateliers se déroulent de septembre à juin, autour d’une même question de cinéma. Chaque groupe est co-animé par un enseignant et un professionnel du cinéma, et travaille la question de l’année. Les jeunes sont invités à voir des extraits de films, à tourner des exercices, et à réaliser un court métrage qu’ils viendront présenter au Ciné 104 à Pantin, en juin.

Le CCAJ, c’est aussi un réseau international de partenaires culturels qui participent autant à la réflexion autour du projet pédagogique qu’à sa coordination au plan local (région, pays). À la croisée de plusieurs projets éducatifs européens, cette plate-forme ouvre un espace de réflexion et d’échanges (pays participants : Allemagne, Argentine, Belgique, Brésil, Bulgarie, Espagne, Finlande, France, Inde, Japon, Lituanie, Mexique, Portugal, Royaume-Uni).

Le programme a été initié et porté par la Cinémathèque française jusqu’en 2021. Il est aujourd’hui coordonné  par l’association CCAJ !, en partenariat avec Documentaire sur Grand Ecran, le Ciné 104 en Ile de France, ainsi qu’avec le Deutsches Filminstitut & Filmmuseum (DFF) à Francfort.

Le DFF lance le projet Erasmus + « Exploring Cinema, cent ans de jeunesse » (E*CCAJ). Il rassemble un consortium d’institutions culturelles et d’écoles en Europe (Allemagne, France, Bulgarie, Portugal) et y associe des établissements supérieurs de recherche (Universités Sorbonne Nouvelle – Paris 3 et Brême).

L’ACE (Association des Cinémathèques européennes) s’engage au côté de ce dispositif pionnier, auquel collaborent activement, depuis de nombreuses années plusieurs, cinémathèques en Europe et à l’international.

L’institut Jean Vigo est depuis bientôt 20 ans le coordinateur régional du “Cinéma, Cent Ans de Jeunesse”

A Perpignan, deux ateliers participent à ce dispositif, l’un au collège Jean Moulin et l’autre au lycée Aristide Maillol.

Chaque année, l’institut Jean Vigo accueille les ateliers du sud de la France et de Catalogne sud lors du bilan d’étape au mois de mars.

En fin d’année, des projections publiques des films réalisés en atelier sont organisées dans la salle Marcel Oms.

Des ateliers cinéma
Le projet se déroule sur toute une année scolaire. Les ateliers ont lieu dans les établissements (écoles, collèges, lycées), ils sont menés conjointement par un enseignant (ou une équipe) et un intervenant professionnel. Tout au long de l’année les séances alternent le visionnage de films en salle et l’analyse d’extraits de film avec des exercices pratiques et la réalisation d’un court film collectif.

L’Institut Jean Vigo coordonne deux ateliers à Perpignan :
Celui du Collège Jean Moulin et celui du Lycée Aristide Maillol

Une question de cinéma, des règles du jeu
L’originalité du projet consiste à définir un cadre général et des règles du jeu formulées chaque année en concertation avec les partenaires des différents pays.
Quel que soit l’âge ou leur lieu de vie, les enfants travaillent tous sur une même question, qui les fédère et leur sert d’angle d’attaque pour découvrir le cinéma (par exemple :  la sensation, la situation, le temps au cinéma, la couleur, le point de vue, montrer ou cacher, pourquoi bouger la caméra ?…)
En prêtant attention à un paramètre en particulier, en prenant conscience des enjeux qui y sont attachés, on invite les élèves à élargir leur approche du cinéma. Après avoir vu des films en salle et analysé les extraits qui ont été repérés sur le sujet, les élèves réalisent dans un premier temps des exercices individuels. 
Ce n’est qu’une fois que chacun s’est frotté au sujet de l’année que la classe commence à travailler à la réalisation d’un film-essai collectif, en suivant des indications scénaristiques.

Des échanges et des rencontres, des temps de formation pour les adultes
L’ensemble des participants adultes impliqués dans les ateliers (enseignants et intervenants) se retrouve à trois reprises au cours de l’année :

Septembre/octobre : 2 journées de formation et de réflexion au Ciné 104 à Pantin pour aborder et préciser la question de cinéma qui servira de fil rouge au travail mené dans les ateliers, à travers le visionnage et la comparaison de séquences de films choisies dans toute l’histoire du cinéma et les différentes cinématographies.

Mars-avril : bilan d’étape à mi-parcours, organisé à Paris ou dans d’autres structures culturelles associées au dispositif en région ou dans les pays.

Juin : projection publique des films réalisés dans les ateliers, en présence des élèves, à Paris, à Francfort ou à Lisbonne, (cette année, ce sera Lisbonne), puis dans chaque structure culturelle dans les régions et les pays.

Enseignants, intervenants, partenaires culturels forment une véritable communauté de réflexion au sein de laquelle il est possible de confronter des méthodologies et de partager des approches pédagogiques.

 


LA COULEUR AU CINÉMA

Le secteur Éducation et formation de l’Institut Jean Vigo propose à tous les enseignants des écoles maternelles et élémentaires une programmation de films traitant de la question de la couleur au cinéma. 

Cette proposition s’appuie sur les travaux menés par Alain Bergala et Nathalie Bourgeois dans le cadre du « Cinéma Cent Ans de Jeunesse », dispositif international d’éducation au cinéma que l’institut Jean Vigo coordonne au niveau régional depuis de nombreuses années.

Chaque année, le programme Cinéma, cent ans de jeunesse (CCAJ) choisit une question de cinéma spécifique pour découvrir et explorer différents paramètres du cinéma (choix de mise en scène, son, lumière, jeu d’acteur, montage…), et élabore des ressources pour l’explorer en situation pédagogique. 

Ces éléments sont disponibles sur le site du CCAJ : https://www.cinemacentansdejeunesse.org 

Les films présentés ici sont disponibles en DVD sur le site de l’ADAV : https://www.adavprojections.com/ 

Ils peuvent également faire l’objet d’une projection dans la salle de cinéma de l’institut Jean Vigo. 

Pour cela, effectuer une demande à sylvie.sidou@inst-jeanvigo.eu 

 

Ce travail autour de la question de la couleur au cinéma comporte deux volets complémentaires : le VOIR et le FAIRE :

VOIR : visionner des films, des extraits de films afin de comprendre quels choix s’imposent aux cinéastes concernant le traitement de la couleur dans les films : totale maîtrise des comédies musicales tournées en studios, choix de décors naturels dans lesquels objets et costumes des personnages font office d’agents coloristes, irruption de séquences monochromes ou bi-chromes, réel « repeint » avec des couleurs choisies… Ces choix s’opèrent de manière dynamique à l’échelle d’une séquence ou sur toute la durée du film et concernent aussi bien les costumes, les décors et les saisons que la lumière et font de la couleur un élément essentiel de la narration et de l’esthétique. 

https://www.inst-jeanvigo.eu/wp-content/uploads/2023/11/voir-la-couleur-au-cinema.pdf

FAIRE : mettre nos élèves en situation de réaliser un ou plusieurs exercices photographiques ou filmiques. Ces exercices peuvent être réalisés en classe de façon individuelle ou collective à l’aide de téléphones portables, d’appareils photo ou de caméras. Ils permettent d’expérimenter et de comprendre les enjeux de la question de la couleur au cinéma. Ils sont conçus de façon à ne pas nécessiter de compétences techniques particulières chez les enseignants et leurs élèves mais plutôt à faire appel à leur sensibilité et à l’observation du monde.

https://www.inst-jeanvigo.eu/wp-content/uploads/2023/11/faire-la-couleur-au-cinema.pdf

Merci au « Cinéma Cent ans de jeunesse », dispositif international d’éducation au cinéma https://www.cinemacentansdejeunesse.org 

Merci à « Nanouk, » plateforme pédagogique en ligne accompagnant le dispositif École et cinéma,                                                 conçue par « Les enfants de cinéma » et désormais développée par « L’Archipel des lucioles » https://nanouk-ec.com/

Merci à Alain Bergala, Guillaume Boulangé, Nathalie Bourgeois, Carole Desbarrat pour les emprunts faits à leurs travaux qui ont abondamment nourri ces réflexions.

 

 

 “La Farandole des couleurs ”
Programme de courts-métrages 

Cycle 1

Six courts-métrages, consacrés à la notion de couleur, conçus pour offrir aux jeunes spectateurs un voyage sensoriel et une véritable expérience de cinéma. L’occasion d’enrichir leurs connaissances et leur perception des couleurs, de développer leur fibre et curiosité artistique, ainsi que les initier aux concepts de la mise en scène à travers le rapport du fond et de la forme.

Le petit lynx gris – Susann Hoffmann – 2014 – 3mn14

Mailles – Valana Gauthier – 2012 – 4mn4

Piccolo Concerto – Vassilly Shlychkov – 2012 – 5mn40

La fille qui parlait chat –Dotty Kultys – 2015 – 5mn40

La comptine de grand-père – Yoshiko Misumi – 2010 – 8mn23

https://www.inst-jeanvigo.eu/wp-content/uploads/2023/11/la-farandole-des-couleurs-presentation.pdf

https://www.inst-jeanvigo.eu/wp-content/uploads/2023/11/la-farandole-des-couleurs-analyse.pdf

 


” La petite taupe ”
Programme de courts-métrages 

Cycle 1

La Petite Taupe vit au milieu de la forêt entourée de nombreux animaux. Sa curiosité l’entraîne dans des aventures rocambolesques auxquelles elle fait face grâce à la complicité de ses amis. Devenus de véritables classiques dans le monde entier, ces dessins animés d’animation créés par Zdeněk Miler ont été produits par les célèbres studios Kratky de Prague en République tchèque :

La Petite Taupe et l’étoile verte – La Petite Taupe et la radio – La Petite Taupe au zoo – La Petite Taupe peintre – La Petite Taupe et le bulldozer – La Petite Taupe photographe

https://www.inst-jeanvigo.eu/wp-content/uploads/2023/11/la-petite-taupe-presentation.pdf

https://www.inst-jeanvigo.eu/wp-content/uploads/2023/11/la-petite-taupe-analyse.pdf


Peau d’Âne
Jacques Demy, France, 1970, 1h30 

A partir de la grande section, cycles 2 et 3

Avec cette adaptation foisonnante du célèbre conte de Charles Perrault, Jacques Demy réalise son film le plus enchanteur et le plus baroque, nourri d’influences américaines et françaises, modernes et classiques. Le cinéaste injecte avec beaucoup de fantaisie sa fascination pour le pop art et le psychédélisme dans un univers médiéval rêvé par le petit garçon qu’il fut jadis. Sur le plan visuel, Peau d’âne offre un mélange surprenant où se croisent l’influence de l’art contemporain, le souvenir des dessins animés de Walt Disney, la collision entre Andy Warhol et Gustave Doré. 

https://www.inst-jeanvigo.eu/wp-content/uploads/2023/11/peau-d-ane-presentation.pdf

https://www.inst-jeanvigo.eu/wp-content/uploads/2023/11/peau-d-ane-analyse.pdf

https://www.inst-jeanvigo.eu/wp-content/uploads/2023/11/peau-dane-seance-en-classe-avec-lien-photogrammes.pdf

 


Le Magicien d’Oz
Victor Flemming, Etats-Unis, 1939, 1h46

A partir de la grande section, cycle 2 et cycle 3

La jeune Dorothy vit tranquillement dans une ferme du Kansas mais rêve toujours d’aller « au-delà de l’arc-en-ciel ». Quand un cyclone arrive, une fenêtre tombe sur Dorothy. Elle entre alors dans un rêve qui l’amène dans un pays enchanté. Dorothy, souliers de rubis aux pieds, ira à la rencontre du Magicien d’Oz en suivant la route de brique jaune. Le Magicien d’Oz est une superproduction à gros budget : décors monumentaux, couleurs, effets spéciaux, vaste distribution. C’est un classique hollywoodien de l’âge d’or des studios. C’est un film-événement : premier musical en couleurs qui nous emmène dans le monde enchanté d’Oz, vers le chant, la danse et la couleur. Ce film qui révèle Judy Garland a marqué des générations de spectateurs et de cinéastes. 

https://www.inst-jeanvigo.eu/wp-content/uploads/2023/11/le-magicien-d-oz-presentation.pdf

https://www.inst-jeanvigo.eu/wp-content/uploads/2023/11/le-magicien-d-oz-analyse.pdf

 


Calamity Jane, une enfance de Martha Jane Cannary
Rémy Chayé, France/Danemark, 2020, 1h22

A partir de la grande section, cycle 2 et cycle 3

“Calamity, une enfance de Martha Jane Cannary” nous propose de suivre le parcours de Martha, future Calamity Jane. Graphiquement l’approche du Far West est très réussie : l’absence de trait de contour et les multiples nuances et ombrages apportés par des aplats de couleurs fortes mettent en avant la beauté de cette nature encore vierge, les paysages, les lueurs des feux de camps, l’ondulation des herbes de la prairie. Ce récit d’émancipation féminine est doté d’un vrai sens de l’aventure et d’un rythme soutenu.

CALAMITY, UNE ENFANCE DE MARTHA JANE CANNARY – présentation

CALAMITY, UNE ENFANCE DE MARTHA JANE CANNARY – analyse


Les Demoiselles de Rochefort
Jacques Demy, France, 1967, 2h05

A partir du CE2 et cycle 3

« Au cinéma, la couleur et la musique sont les meilleurs masques du pessimisme. » Jacques Demy.

Delphine et Solange sont deux jumelles de 25 ans, vivent dans la musique et rêvent de rencontrer le grand amour au coin de la rue. Justement des forains arrivent en ville…

Le film repose sur un paradoxe : réaliser en France une comédie musicale à l’américaine à grand spectacle avec chansons et ballets, mais filmée dans une vraie ville, en décors naturels, mais repeints. 

Demy : utilise toujours les couleurs de manière antinaturaliste. Les décors et les vêtements, les détails d’intérieur et objets extérieurs, sont aux couleurs de l’imagination, non de la vie. 

https://www.inst-jeanvigo.eu/wp-content/uploads/2023/11/les-demoiselles-de-rochefort-presentation.pdf

https://www.inst-jeanvigo.eu/wp-content/uploads/2023/11/les-demoiselles-de-rochefort-analyse.pdf

 


Edward aux mains d’argent
Tim Burton, Etats-Unis, 1990, 1h43

A partir du CE2 et cycle 3

Edward aux mains d’argent mêle plusieurs genres cinématographiques, le fantastique, le drame romantique et la comédie, et narre l’histoire d’un jeune homme, Edward, créé par un inventeur mais resté inachevé et qui a des ciseaux à la place des mains. 

Burton considère ce film comme son œuvre la plus personnelle. Il y développe les thèmes de l’exclusion, la découverte de soi et la confrontation entre le fantastique et le conformisme. Le film lance la carrière de Johnny Depp et associe définitivement Burton au mouvement gothique.

Grâce à son travail sur la couleur et la lumière, Tim Burton joue sur les oppositions, fait une critique de la société américaine au conformisme exacerbé et détruit l’idéalisme de l’American Way Of Life.

https://www.inst-jeanvigo.eu/wp-content/uploads/2023/11/edward-aux-mains-d-argent-presentation.pdf

https://www.inst-jeanvigo.eu/wp-content/uploads/2023/11/edward-aux-mains-d-argent-analyse.pdf

https://www.inst-jeanvigo.eu/wp-content/uploads/2023/11/edward-aux-mains-d-argent-en-classe.pdf

 


Wadjda
Haifaa El Mansour, Arabie Saoudite/Allemagne, 2012, 1h37

A partir du CE2 et cycle 3

Wadjda, douze ans, habite dans une banlieue de Riyad, capitale de l’Arabie Saoudite. Bien qu’elle grandisse dans un milieu conservateur, c’est une fille pleine de vie qui porte jeans et baskets, écoute du rock et rêve de s’acheter un vélo vert qui lui permettra de faire la course avec son ami Abdallah. Mais au royaume wahhabite, les bicyclettes sont réservées aux hommes… Wadjda est le premier long métrage tourné par une femme sur le sol saoudien avec des acteurs saoudiens. Dans le film, toutes les couleurs ont une valeur symbolique. Certaines sont inscrites dans le fonctionnement de la société saoudienne : vêtements noirs pour les femmes, blancs pour les hommes. Trois couleurs sont aussi privilégiées : le rouge, associé à la maman de Wadjda, le vert, couleur du vélo mais aussi du drapeau saoudien et le violet, qui marque de la recherche de singularité de Wadjda.

https://www.inst-jeanvigo.eu/wp-content/uploads/2023/11/wadjda-presentation.pdf

https://www.inst-jeanvigo.eu/wp-content/uploads/2023/11/wadjda-analyse.pdf